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28 oct 2021

Rencontre avec les membres des panels de citoyens: Berfin, Allemagne

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Citizens panel 1 - group photo

Lors de la Rencontre des jeunes européens, l’équipe de rédacteurs a rencontré les membres des panels de citoyens de la Conférence sur l’avenir de l’Europe. Pendant la conférence, quatre panels de citoyens – chacun composé de 200 citoyens choisis de manière aléatoire – donnent leur avis sur les questions auxquelles l’Europe est confrontée.

Berfin Turan est étudiante à Heidelberg, en Allemagne. Elle est membre d’un panel qui traite de l’économie, de la justice sociale, de l’emploi, de l’éducation, de la jeunesse, de la culture et du sport. Jusqu’à présent, le panel a passé un week-end en groupe à Strasbourg. Berfin était engagée en politique auparavant, mais participer au panel de citoyens était sa première expérience au niveau européen. Juuso Järviniemi lui a demandé de partager ses impressions et ses réflexions.

 

 

 

Après avoir participé à la première session du panel de citoyens, quelles sont tes impressions?

Ma première impression, c’est que c’était très important, et que c’est un vrai travail. Au début, je me suis dit: « Je vais aller m’amuser un week-end à Strasbourg et parler politique », mais ensuite je me suis rendue compte de tous les efforts que cela représente.

Nous avons beaucoup parlé d’éducation dans mon groupe, et aussi des langues. J’étais d’avis que tout le monde en Europe devrait connaître l’anglais pour qu’on puisse communiquer les uns avec les autres, mais certains n’étaient pas d’accord. Nous avons beaucoup discuté de cela dans mon groupe.

Nous avons également parlé des paradis fiscaux, comme le Luxembourg. Le fait d’avoir des règles fiscales différentes, ce n’est pas vraiment un signe de solidarité de leur part.

Quelles sont les choses que tu voudrais changer en Europe?

Une première chose, ce sont les paradis fiscaux: on a l’impression que le Luxembourg nous prend notre argent. Selon moi, il faudrait avoir une sorte d’impôt unifié, par exemple pour des géants mondiaux comme Google ou Netflix. Au sujet de l’éducation, comme je l’ai dit, je pense que tout le monde devrait pouvoir parler anglais. Si tu vas en Italie mais que tu ne parviens pas à parler avec les gens et à entrer en contact avec eux, même si nous sommes dans la même Union, c’est quand même très ennuyeux.

Toujours dans le domaine de l’éducation, nous disposons en Allemagne d’un programme qui accorde de l’argent aux étudiants afin qu’ils puissent se permettre d’aller à l’école ou à l’université. En ce qui concerne la justice sociale, je pense que tout le monde devrait pouvoir aller à l’université. Peut-être faudrait-il prévoir un programme similaire à l’échelle européenne.

À quoi t’attends-tu pour les prochaines sessions du panel de citoyens?

Je sens que ça va être de nouveau épuisant!

Nous irons à Dublin, et avant ça, nous aurons une session en ligne. Après le premier panel, je pense que les gens débordent d’idées qu’ils auront envie de proposer. Les discussions risquent donc d’être un peu plus animées, car chacun voudra que son sujet soit abordé.

Pendant la première session, as-tu eu l’occasion de faire connaissance avec d’autres participants?

J’ai rencontré quelques personnes que je me réjouis de revoir. C’était aussi très sympa de rencontrer des personnes d’âges différents. C’était intéressant, parce que nous sommes à des stades différents de notre vie: il y avait des étudiants, mais aussi des personnes déjà bien lancées dans leur carrière. Souvent, les jeunes restaient entre eux, et les gens avaient aussi tendance à rester groupés par nationalité.

Après avoir participé à un panel de citoyens, c’était comment pour toi d’assister à la Rencontre des jeunes européens?

Je suis très contente d’avoir pu vivre cette expérience. À la conférence, j’ai eu l’occasion de me former, plutôt que de simplement donner mon avis, comme c’était le cas pour le panel de citoyens. Par exemple, j’ai participé à des tables rondes sur la durabilité: j’essaie d’adopter des comportements plus durables au quotidien, mais il y a encore tant de choses que je veux apprendre.

Quelles sont vos attentes pour après la conférence?

J’espère vraiment que ses résultats seront pris au sérieux et que l’Union européenne prouvera qu’elle n’a pas fait cela simplement comme un coup de pub. Si je participe, c’est parce que c’est important pour moi. Alors s’ils se contentent de rester là sans rien faire et qu’on doit encore attendre 50 ans avant de voir bouger les choses, je perdrai espoir.

J’espère aussi qu’ils organiseront d’autres conférences de ce style. Pas spécialement avec moi, mais j’aimerais qu’une nouvelle conférence soit organisée dans deux ou trois ans. J’aimerais aussi avoir un résumé de ce qui s’est passé, et savoir ce qu’ils ont fait avec les résultats au cours des trois dernières années. Parce que je pense que trois ans devraient suffire pour pouvoir au moins montrer des avancées. Et même si les choses ne sont pas terminées, ils devraient au moins être en mesure de dire: « Voici ce que nous avons fait jusqu’à présent ».

 

Un tiers des membres des panels de citoyens sont des jeunes âgés de 16 à 25 ans. Pour en savoir plus sur les panels de citoyens, rendez-vous sur la plateforme en ligne officielle de la Conférence sur l’avenir de l’Europe.

De mai à octobre, le Parlement européen a mené le processus de consultation des jeunes dans le cadre de la conférence sur l’avenir de l’Europe. Lis le rapport sur les idées des jeunes qui reprend les 20 idées finales développées lors de l’EYE. Tu peux trouver de nombreuses autres idées des jeunes sur search.youthideas.eu

Fais entendre ta voix ou consulte les propositions des autres citoyens pour l’avenir de l’Europe sur futureu.europa.eu.